Tesla, une entreprise qui risque la faillite ?
- Kosemen Trading
- 18 avr. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 sept. 2024
Tesla est une entreprise de véhicules électriques très connue pour ses projets de véhicules autonomes, pour les frasques de son CEO Elon Musk, mais surtout pour la croissance exponentielle de son titre en bourse dans les années post-Covid.

Bien que ce soit l'un des titres préférés de Wall Street et des assets-managers mondialement connus comme Cathy Wood (ARK Invest), tous mes éléments d'études de ces 18 derniers mois m'indiquent que l'entreprise ne continuera pas de stimuler l'appétit pour le risque et d'inspirer confiance. Depuis le split de la rentrée de septembre 2022, j'indique aux élèves de l'agence Kosemen nos attentes de corrections du prix, pour un objectif final à 80$ le titre.
Selon moi, sans les conditions de crédits extrêmement accommodantes en 2021 et l'envolée des cours techs, Tesla n'aurait jamais dû atteindre des seuils records à 1200$ en organique. À l'image d'entreprise comme Zoom (-89% depuis les records) ou Snapchat (-86%), on peut se poser la question sur comment Tesla va se sortir de sa zone de turbulence et rassurer sur son business model, surtout lorsque l'on voit les cours de bourse de concurrents comme Toyota (+70% sur les cotations en USD) ou encore Renault (+52%) et BMW (+30% malgré la récession allemande). Le trident allemand est d'ailleurs en nette croissance sur le secteur, Audi, BMW, Mercedes signalent une croissance des ventes de véhicules électriques de plus de 50% au cours de la dernière année.
Cette fin d'année 2023 n'a d'ailleurs pas rassuré les financiers. Tesla ayant enregistré sa première baisse annuelle des ventes depuis la pandémie, l’entreprise de Musk a ainsi du mal à stimuler de la croissance avec une conjoncture mondiale et financière difficile, et va devoir licencier pas moins de 14 000 personnes (10% des effectifs mondiaux) pour faire des économies, et ainsi faire face aux enjeux économiques qui attendent le prochain cycle semestriel, comme l'introduction des véhicules électriques chinois sur le marché européen qui prendra à coup sûr une part de marché significative sur Tesla. Elon Musk a communiqué en début d'année sur une nouvelle gamme de VE en production, moins chère que les autres modèles de la marque, pour faire entrer de l'argent frais, quitte à rogner sur les bénéfices. C'est un pari risqué, surtout lorsque l'on sait à quel point la hausse des conditions de crédit n'a pas aidé l'entreprise, et les crédits d'impôts du gouvernement américain sur les véhicules électriques n'ont pas eu le succès sur les finances de Tesla que les investisseurs attendaient.
La Fed, elle, ne peut que difficilement communiquer sur les perspectives de baisses de taux, qui ne surviendront sûrement qu'après la saison estivale.
Tesla veut que les actionnaires accordent à Musk une rémunération de 56 milliards de dollars, la société a communiqué qu'elle demanderait aux actionnaires de voter sur cette question lors de son assemblée annuelle du 13 juin.
Road to 80$ ?